On n'a jamais raison trop tôt, on a raison. Point... C'est un peu radical et parfois on ne vit jamais assez longtemps pour le savoir. Dans nos urgences, des mots de maux, des clins d'œil et des coups de gueules, des propositions, des idées (parfois), des envies, transition toute faites pour toutes les belles...
19 Mai 2020
La manière dont j'ai été reçu au téléphone le 06 mai 2020 au numéro de téléphone d'une partie du ministère de la transition écologique et solidaire, celle qui se trouve à la tour sequoia de La Défense m'incite à formuler l'ensemble de se propos.
L'analyse que je fais de la considération des populations et leur protection, à la fois dans le contexte du moment, sur des faits pas si anciens que cela et les extrapolations que j'en fais et que beaucoup peuvent faire en regard des activités dites « sensibles » du pays (en Europe et dans le monde) est abjecte, pleine de mépris pour la société civile au point qu'il me paraît sanitaire de l'écrire ainsi.
Revenant tout d'abord sur l'objet de mon appel au ministère de la transition écologique et solidaire, afin de souligner encore plus l'absurdité des réponses faites par deux fois. La première au siège du ministère sur la réponse envoyée par Bercy à un courrier de ma part, où, bien que physiquement arrivé à l'adresse indiquée pour obtenir réponse ou échange fin février 2020 pour un courrier daté de mi octobre 2019, on me renvoie sur la Tour Sequoia... C'était le 28 février 2020.
La manière dont je me suis fait renvoyer dans les cordes par la personne chargées de répondre au téléphone ce 6 mai étant suffisamment décalée car j'ai appelé à ce numéro par ce qu'on me l'avait donné au ministère en présentant le courrier de référence. Quel mépris ! Je me demande bien alors le sens donner aux couleurs bleu, blanc, rouge sur le courrier ; la qualité et fonction du signataire. La rupture que ce genre d'accueil fabrique avec les notions de citoyenneté, de respect des institutions est là notoire.
Indépendamment des questions envoyées à l'origine à Bercy, sous couvert de la loi du 26 août 2015, j'ajoute bien volontiers l'échange téléphonique enregistrer avec une personne contact des CLI de la Manche (Commission Locale d'Information liée dans le Cotentin aux activités industrielles d'EDF, d'ORANO et de l'ANDRA). Le lien entre des faits pas si anciens, le concassage de déchets sur la zone nord du chantier EPR en 2018 aura généré bon nombre de poussières qui auraient nécessité pour les population riveraines et les salariés des mesures de protection qui n'ont pas existé. Au-delà du bruit, les quantités de poussières rejetées dans la mer, dans l'atmosphère et leur « qualité » restent un mystère... Les traces écrites sur le sujet sont nombreuses, de la mairie, à la préfecture en passant par mon blog et l'ASN.
Les collusions entre l'établissement du PLU des Pieux sous l'égide de la CAC, les consultations du public sur le concassage, l'enquête publique sur le PPI autour du CNPE de Flamanville disent aujourd'hui la faiblesse de l'organisation de l'ensemble des scénarios de crises. Comment on se fout royalement des populations auxquelles on ne demande que de filer droit vers le travail... En rang, au pas discipliné... La crise sanitaire du moment en ajoute un peu plus sur l'irresponsabilité partagée des pouvoirs publics et des entreprises mais aussi les populations qui restent complices, pour quelques euros de plus, en fermant les yeux sur des essentiels.
Nous aimerions tous vivre dans une République qui marche (au sens fonctionner) plutôt que d'être sous l'égide d'un « En marche » (ou crève finalement). Et il ne faut pas avoir fait de grandes études pour constater que pas grand chose ne « marche ». Si les campagnes électorales sont toujours le lieu de promesses qui peuvent laisser penser que nous vivons dans un monde de bisounours où tout ira toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ; le Corvidé 19, n'est au final pas que sanitaire, il est bien pire.
Le week-end avant le début de l'obligation de rester confinés s'est tenu premier tour des élections municipales. La quantités de déclarations, de débats, d'annonces, de contre annonces, de certitudes prononcées devenant caduques parfois quasi instantanément, la justice numérique plus virale que les virus pathologique en eux-même provoquent plus de défiance qu'il n'y en aura jamais eu, en France, en Europe et dans le monde. Les manières et façons de communiquer, le choix des mots, des éléments de langage, le choix des médias où ils sont prononcés amorcent certainement plus de radicalité qu'il n'y en aura jamais eu...
La pression des grands groupes industriels et commerciaux, la paniques des petites et moyennes entreprises, des très petites entreprises, celles unipersonnelles n'auront jamais autant dit comment le monde marche si mal. Ce serait presque heureux si nous imaginions, comprenions, entendions des paroles et propos de raisons sur les comportements, attitudes et actions à mener pour faire en sorte que la, les sociétés se recomposent sur les ruines que le virus aura créé.
Le défi sociétal que nous avons, aurions à relever ne doit pas être faussé par l'appât du gain, le maintien de dominances abjectes ayant généré avant cette crise des dégâts que beaucoup n'avaient pas vu, feignaient de voir ou, pire encore sur lesquels d'autres, et parfois les mêmes spéculaient et spéculent encore pour toujours plus de profits réalisés sur et par l'exploitation de la force de travail et l'intelligence des populations. Cette abnégation, cette manière de serrer les dents, les poings en se disant, « jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien... ». Et slash !
Nous allons donc tout droit à mon sens vers le retour des « connards masqués » qui, pour quelques euros, dollars de plus, voudrons encore et toujours tout écraser sur leur passage pour gagner l'argent qu'il pourrait avoir à gagner dans un peu plus d’allégeance à la course folle du monde vers le néant. Nous aurions pu penser que les misères liées à la crise sanitaire auraient trouver actions et engagements politiques pour y surseoir, mais nous sommes bien loin du compte.
Pire, et pour en revenir aux municipales, alors que l'on nous rabâche qu'il y a eut un avant (crise) et par conséquent qu'il y aura un après (on peut l’espérer!), je ne saisi pas bien pourquoi, l'État ne décide pas de tout remettre à plat. En effet, quelle valeur attribuer aux campagnes qui se sont déroulées dans ce monde de bisounours qui n'existait pas ? Et je dis cela car je sais que la réalité est bien pire. Oh pas dans le décryptage de cette crise et des discours, propos, lynchage numériques, théories à la mort moi le nœud, qui se répandent parfois plus vite que les virus pathologiques... Dans la mesure où j'ai pour habitude de ne croire en rien, ça va aussi pour une quelconque adhésion aux théories délirantes colportées... Je comprends que dans toutes les communes où les conseils municipaux auront été élus sans nécessité de second tour, ils sont les garants d'un retour potentiel au monde d'avant, et c'est bien ce qu'il faut craindre...
Alors que depuis trop longtemps nous avons été pressés comme des citrons, jusqu'au moindre zeste, nous ne pouvons pas, plus être pressés de retourner dans une marche du monde comme telle. Et nous ne pouvons pas, plus penser qu'à l'intérieur de nos « propres frontières » nous vivrions mieux en relocalisant tout ce dont nous pensons avoir besoin, pour à nouveau considérer l'autre, les autres d'ailleurs comme des étrangers, porteurs des pires que nous ne voulons pas voir. C'est débile.
En cela, je pense que la meilleure action de salubrité publique serait d'annuler le premier tour des municipales, d'avancer les élections des conseillers départementaux et de faire campagnes et scrutins communs afin de penser, d'imaginer demain. Le mieux serait aussi de dissoudre l'assemblée nationale et cette idée de start up nation, qui, sans que ceux qui nous représentent aujourd'hui en soient les responsables exclusifs pourrait être, peut être, doit être un signal lancé au monde pour dire haut et fort que la marche du monde doit changer. Les cyniques calculs des uns et des autres est à l'antithèse des textes fondateurs du pays, de l'Europe et de leur place dans le monde. C'est une insulte à l'humanité. Je me demande bien comment le temps, les actions, les discours auront autant agit pour détruire les sens pour lesquels tant de sang aura été versé, tant de luttes politiques, syndicales, associatives, collectives, citoyennes alors qu'on nous en rabâche de façon sempiternelle avec le devoir de mémoire, au respect, à l'engagement ?
Lien vers la conversation téléphonique avec les CLI de la Manche : http://dl.free.fr/vO4LJ9hvK