On n'a jamais raison trop tôt, on a raison. Point... C'est un peu radical et parfois on ne vit jamais assez longtemps pour le savoir. Dans nos urgences, des mots de maux, des clins d'œil et des coups de gueules, des propositions, des idées (parfois), des envies, transition toute faites pour toutes les belles...
25 Avril 2020
À ce jour, 24 avril 2020, je n'ai pas trouvé de définition dans la langue Française de définition pour le mot le plus employé du moment : « déconfinement ».
Larousse, Robert, Littré, Académie Française... Rien ! Ma correctrice préférée me dit que l'on devrait dire « sortir du confinement » ou « fin de confinement » Puisque nous sommes dans le finement et au risque de passer encore pour un con, mais surtout pour ne pas sortir déconfit du confinement, je m'improvise déconfinateur, non pas pour inciter au n'importe quoi, en l'occurrence, là c'est pas moi, ce sont eux !!!
La seule que j'ai pu trouvé se trouve au Québec comme vous pouvez le voir sur cette copie d'écran :
Où l'on peut voir et constater par ailleurs que la définition est récente puisqu'elle date de 2020. Faut-il se demander pourquoi ? Seulement faire remarquer que nos amis du Québec font vivre la langue française alors que nous en France, on en parle sans en connaître le sens, et pour cause, il n'existe pas.
Ceci appelle quelques remarques :
Comment faire débattre nos assemblées et la représentation politique sur un mot qui n'a pas de sens écrit dans la langue d'usage du pays ?
Quelles « valeurs », « sens » auront alors les lois, ordonnances, décrets qui emploieront ce mot ?
Si dans l'urgence les mesures de confinement et de protocoles sanitaires ont sauvé des vies au même titre que l'ensemble des précautions supplémentaires prises et s'il est entendu qu'il faut imaginer, penser, créer un contexte de sortie ; le concept de confinement aura déjà quelque peu échappé à tout le monde alors qu'en fait il devrait faire partie de la culture du pays. Et pourquoi ?
Si vous habitiez dans une zone PPI, vous devriez savoir à quoi dans le pire vous pourriez être exposé. En effet, le PPI autour d'un CNPE sont les mesures d'urgences prises en cas d'accident nucléaire et ce quelqu'en soit la dimension. Rejets gazeux chimiques, radioactifs ou pour citer la belle formule employée dans les textes de références synonyme d'un accident majeur (explosions, destructions, souffles...) : accident à cinétique rapide. Sait-on si cela s'apparente à de la poésie ?
Notre actualité dans le cadre de l'urgence sanitaire, son confinement et la transition vers une reprise d'activité normale ne doit pas nous faire oublier que du côté de l'Ukraine dans les villes de Pripiat, Tchernobyl et Kiev des incendies ont ravagé des forêts projetant on ne sait quoi dans l'atmosphère ayant conditionné les autorités à dire aux populations de rester confinées, portes et fenêtres fermées. L'idée de consommer local, qui ne devait déjà pas être simple, tombe à l'eau...
L'actualité du département de la Manche cette semaine nous apprend qu'au prix d'efforts politiques démentiels, une commande de 500 000 masques allait permettre la distribution d'un masque par habitant, et ce plus d'un mois après l'obligation du confinement. De là à déduire qu'en cas d'accident nucléaire et quelle qu'en soit son intensité nous aurions été dans la même panade matérielle il n'y a pas loin...
Si la représentation politique du pays organise techniquement, administrativement et économiquement celui-ci en employant un mot qui n'existe pas, ou plutôt n'a pas de définition, avec, à titre d'exemple, des mesures pour les scolaires qui ne seront pas obligatoires, ne déroge t-on pas de plus, à un socle, un pilier de la république, l'école laïque, gratuite et obligatoire pour tous ?
L'urgence sanitaire dans le monde du travail et les manières d'y retourner nous ferait presque oublier que le travail tue.
Combien de générations d'ouvriers auront travaillé dans l'amiante et le font encore, ici ou ailleurs dans le monde ?
Combien auront pris des doses de radioactivité mortelles à plus ou moins long terme avec souvent l'impossibilité de faire reconnaître l'aspect professionnel de la maladie ? Souvent pour quelques euros de plus et laisser penser que ce n'est pas si dangereux ?
Combien sont, auront été ou seront au bord ud burn out ?
Combien de suicidés ?
Combien de vies civiles ou militaires détruites par « le travail » d'autrui ? Combien de destruction de patrimoines qui auront traverser les temps ?
Bref, la liste pourrait être longue...
Alors que tous les pinailleurs de l'argent facile voudraient remettre tout le monde au boulot, de la même manière que le confinement s'est organisé, pour caricaturer « manu militari » et que tous comptent leurs pertes financières, y compris les actionnaires qui feraient bien et mieux de se mettre en action plutôt que de se gaver passivement sur la force de travail et l'intelligence d'autrui, sommes-nous alors en droit de constater la perte totale du sens de la marche du monde ?
Parce que si ce sont les mêmes qui s'enrichissent, font les lois sur et avec des mots non, pas ou mal définis dans la langue d'usage du pays, la notion même alors d'argent perd du sens et peut-être même son sens.
C'est en ces termes que j'ai posé la question aux immortels hier soir, sans plus savoir s'il sont les mieux placés y pour répondre, et c'est donc à vous toutes et tous que je la pose !!!
Bonjour mesdames et messieurs membres de l'Académie Française !
En cherchant dans le dictionnaire en ligne sur le site de l'Académie les définitions proposées pour le mot "déconfinement", il se trouve qu'il n'y a pas de réponse. Dans un pays de traditions écrites comme le nôtre comment légiférer par texte de loi, ordonnance ou décret sur un mot qui n'a pas de définition dans la langue d'usage ? Est-ce qu'alors les productions du législateur prédéfiniront une définition linguistique qui sera le fruit du contexte que nous traversons avec les gestionnaires politiques du moment avec toutes les restrictions et sens parcellaires d'un mot peu mal ou pas défini par rapport à un contexte non connu « le confinement ». S'il y avait un avant où il n'avait pas de sens quel sens aura t-il dans l'après ?
Dans la mesure où il n'y a pas de définition pour « déconfinement », je suis allé voir et lire ce qu'il pouvait se dire sur son contraire, son inverse déduits de la phonétique et du sens qu'il est facile de lui accorder dans le contexte du moment.
Surprenant de lire que les exemples pour leurs grande majorité sont collés à la ralité du monde nucléaire, depuis le temps, personne n'a défini le mot « déconfinement ». Sûrement que tout le monde a pensé que nous n'aurions pas à l'être. Les copies d'écran suivantes proposent plusieurs définitions. Du Larousse à l'académie Française en passant par le CNRTL.
Quand on prend conscience de la lourdeur de sens de « confinement » la légèreté ne peut être de mise quand au sens que nous sommes en capacité de donner au mot « déconfinement ». Si la part du nucléaire est présente dans les exemples dans le sens de la réclusion, il doit l'être aussi dans le sens de la sortie, autant du confinement, que du nucléaire, si je puis dire !!! Dans un État de droit comme le nôtre, où en tout cas pour ce que j'en entends de temps à autres quand les choses se compliquent, créer du droit sur un non définition s'appelle comment ? M'en vais poser la question à notre nanard local !!!
À la veille de la triste date du 26 avril où, il y a 34 ans, c'était encore l'URSS ; explosait une partie de la centrale de tchernobyl, ce texte pour les irradiés, contaminés d'hier, d'aujourd'hui et sûrement de demain encore, n'en doutons pas... D'où qu'ils, qu'elles soient...