On n'a jamais raison trop tôt, on a raison. Point... C'est un peu radical et parfois on ne vit jamais assez longtemps pour le savoir. Dans nos urgences, des mots de maux, des clins d'œil et des coups de gueules, des propositions, des idées (parfois), des envies, transition toute faites pour toutes les belles...
5 Avril 2018
Une épée de Damoclés m'a traversé le corps de haut en bas jeudi dernier sur la route nationale 13 dans le sens Caen-Cherbourg. Des lumières orange très visibles de nuit laissaient l'impression de travaux, suivant celles-ci, arrivé dans le bourg de Saint Joseph, elles se transforment en bleu, en uniforme, en cagoule, en armes.
Contrôle de gendarmerie, papiers, alcoolémie, brigade cynophile, tests salivaires... Avec un véhicule qui n'était pas le mien. Jusqu'à ce que l'on me demande si j'accepte le test salivaire, tout allait bien. Refusant de me soumettre au test, j'avais en effet reconnu consommé et ce, dans un délai de temps qui me dépisterait positif. Dans la mesure où je m'étais engagé à refusé par principe, mais aussi parce que c'est prévu par la loi, j'ai maintenu mon refus du test jusqu'à ce qu'on me disssuade de ne pas le faire, ou persuade de le faire. Le premier test s'est avéré invalide. Sûrement resté trop longtemps à l'air libre et pollué par l'atmosphère. J'ai proposé de cracher ma salive sur le test plutôt que de me l'introduire dans la bouche. De vieux souvenirs, laissez tomber. Par deux fois donc puisque le premier test fut invalide, on m'a introduit avec les précautions d'usages le test salivaire dans la bouche. Pour arriver à la conclusion connue par avance de trace de cannabis. Mais pas que... En effet, il se trouve que le test est aussi selon les critères de couleurs, de temps, de qualité de prise du test, que j'ai était dépisté positif aux amphétamines. Dirigé au poste de Valognes, la procédure enjoint à pratiquer un prélèvement de salive pour l'envoyer en laboratoire afin de chercher d'autres substances potentielles. L'officier de police judiciaire, les gendarmes m'ayant informé de mes droits et moi des miens, je fini par signer la validation de la procédure enclenchée. On m'informe que dans un délai de 72 heures, je serai convoqué en gendarmerie, que je recevrai un courrier stipulant ma peine. À ce jour, jeudi 5 mars je n'ai reçu aucun courrier. Soit plus de 144 heures après le dépistage.
Dans la mesure où je savais être positif au cannabis, et avant le second test, j'informe l'officier de police judiciaire que le test doit trouver du cannabis et rien d'autre. Les test précédents se sont avérés négatifs. Alors que l'OPJ m'a dit que je serai rappelé, je me suis rendu par mes propres moyens à la brigade de Valognes hier soir mercredi afin de faire le point. J'apprends que le Préfet de la Manche a suspendu mon permis durant six mois. Sans que je n'en soit informé par écrit, aujourd'hui peut-être ?
Voilà pour les faits.
Maintenant, mon refus de principe du test à des raisons et je voulais ici sur ce blog vous en faire part à tous. Beaucoup de mes amis savent que j'ai fait là ce que j'ai toujours dit que je ferai. Voilà pourquoi:
Notre République s'appuie sur un pilier nommé justice, celle-ci repose sur des principes fondamentaux qui évoluent, progressent (?) avec le temps au rythme d'une législation qui s'écrit et se rajoute dans les codes jours après jours en nous faisant oublier ces principes fondamentaux. L'émotion étant devenue le support de tout argument, de tout argumentaire.
La présomption d'innocence derrière laquelle tout le monde se retranche ne s'applique pas aux automobilistes, motards, chauffeurs de bus, d'engins de chantier et j'en passe. D'abord présumé coupable. D'aller trop vite, d'avoir trop bu, de n'avoir mis son clignotant, d'avoir franchit la ligne blanche, d'avoir trop bu, trop fumer. Jamais d'avoir pris trop de médicaments, jamais de prendre son véhicule pour transporter des fusil afin d'aller tuer des animaux, jamais de ne rouler à vide, seul dans sa voiture... Et je ne dis pas ça, ni ne le pense pour que tout soit permis ou autoriser sur les routes du mondes. Les codes en vigueurs doivent être respectés bien entendu. Et le nombre de morts limités. Est-ce les voitures ou ce après quoi courent les gens qui les rend si dangeureux ? Ou ce qu'ils consomment ? Ou de l'utilité macro économique qu'en retirent les holding, les trust qui capitalisent sur nos déplacements, mouvements pour gagner des pouillième de rien à chaque transaction ?
Alors que je reconnaissais m'a culpabilité par avance, la procédure enclenchée me complique la vie, génère des stress dont je ne sais aujourd'hui que faire face notamment, aux nombreuses incapacités communicantes qu'offre, enfin que nous vend le monde moderne, et ceux qui vous renvoient systématiquement dans des balades téléphoniques, numériques sans issues réelles.
La procédure du refus du test pour plaider coupable me simplifiait la vie. Économie d'assurance, de carburant, des risques d'amendes, d'infractions pour excès de vitesses, frais mécaniques, risques d'imbéciles sous cachetons à triangles orange, rouge qui s'additionnent aux tournées dans les guinguettes locales. Je préfère me soustraire d'emblée à tout ces manèges stériles, polluant, dangereux sans bénéfices réelles pour l'écosystème mondial. Je n'en serai que plus cohérent avec les utopies, projets, rêves de monde que je pense véhiculer, promouvoir, concevoir. Heureux d'être seuls au volant de leurs tuture mobile achetée à crédit, laissant en friche les gens sur le bord des axes routiers relève d'un profond sens de l'empathie de la solidarité qui parfois ne saute pas aux yeux. Pour aller en file indienne comme des moutons sur des chantiers dont on peut douter de la qualité. Il aurait était cohérent que le test ne soit positif qu'au cannabis. Or, ce n'est pas le cas. Je suis positif aux amphétamines. Selon le médecin de l'EFS qui a accueilli favorablement mon don de sang malgré ce dépistage, le corps humain ne fabrique pas d'amphétamines. D'où viennent-ils ? De ma prescription médicale ? J'ai besoin de prendre quotidiennement une molécule génériquée à la DCI amisulpride prescrite par un médecin psychiatre d'une posologie de 200 mg par jour. Le comprimé en lui-même pèse 500 mg. Ça laisse de la place pour y fourger de la merde non ? Les excipients contenus dans ce comprimé ont-ils capacité à rendre le test positifs ? Les synergies liés à toutes ces molécules, mon alimentation, mon rythme de vie, mes lieux de vies; tous ces cocktails peuvent-ils me rendre positif aux amphétamines ? Y en aurait-il dans le THC que j'ai fumé ?
J'ai sollicité sur son site internet le fabricant de la molécule afin d'avoir de plus amples informations sur la possibilité que mon traitement rende le test positif. Il est certain que je n'en n'ai pas consommé volontairement.
Avant de signer le formulaire, refusé la prise de sang et demandé que si je pouvais attester que la présence q"amphétamines est extrinsèque à mes consommations, la fiabilité de l'entiéreté du test pouvait être contestée. Ce qui est possible. Ce que je ferai également avec les arguements que vous lisez en ce moment.
Le doute bénéfice toujours à l'accusé, or je rappelle avoir plaidé-coupable avant les tests, me sentant apte à pouvoir justifier de ma consommation de cannabis, de l'utilité que j'en retire en terme d'équilibre, du cumul risques paranos qui obligent à faire attention, qui conditionne même devrais-je dire à faire attention ! En effet, depuis ma dernière sortie d'hospitalisation sous contraintes, mes choix d'associations moléculaires ne m'y auront pas reconduit. Peut-être dois-je m'excuser d'y voir une relation de cause à effet, mais je suis apte à le soutenir en dépit de codes où la répression s'inscrit toujours un peu plus.
Et puis au final, je ne me mettrai pas en marche pour récupérer mon permis. Dans la mesure où il y a une tolérance zéro sur la présence de THC dans le sang, les urines et la salives, je ne vois pas bien comment en allant dans des lieux enfumés où même fumeur passif je pourrais être despisté positif puisqu'il y a tolérance zéro sur la présence de THC dans les diverses analyses pratiquées avant de réobtenir le droit et le permis de conduire. En cela et comprenant bien les risques encourus, je préfère m'affranchir de ce droit et de permis plutôt que de laisser aller à d'autres inquisitions sur ma salive, mon sang, mes pensées, mes actes, projets et envies. Désolé, mais là on enfreindrait d'autres déclarations un peu plus universelles que nos lois territoriales et je ne l'accepterai pas plus au regard du sens que je lis et comprends moi de ces nombreuses Déclarations dont nous peinons à faire respecter le plus simplement du monde les droits élémentaires du sens de celles-ci.
Un médecin qui accorderait le droit de conduire à une personne dont les marqueurs de consommation d'alcool sous couvert de fourchettes de tolérances, ne le ferait pas pour un consommateur d'herbe ou de résine de cannabis ? Pour des seuils et des niveaux de tolérances et des substances différentes, nous citoyens nous retrouvons entravés dans nos libertés essentielles, et en cela, je ne peux accepter plus de condamnations.
J'attends donc avec impatience ma convocation devant le magistrat désigné pour exprimer ce genre de propos le plus calmement possible. Parce que ce n'est pas par moi une question de courage, mais d'utilité, d'importance, de nécessité; je ferai le têtu autant de temps que je serai debout, respirant et inspiré par la, les conneries du monde qui nous entoure.
Ce n'est ni du chantage, ni un ultimatum, ni une menace, et si c'est un risque et un gros risque, je le prends, avec la simple et seul exigeance de pouvoir m'exprimer, prendre le temps de bien comprendre la question afin de fomuler ma réponse, que je saurais argumenter. Par avance, je vous remercie de ne pas trop m'embrouiller avec tout cela. À bientôt.