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AL3ES, Agence Locale de l'Écologie, de l'Énergie, de l'Économie et de la Solidarité....

On n'a jamais raison trop tôt, on a raison. Point... C'est un peu radical et parfois on ne vit jamais assez longtemps pour le savoir. Dans nos urgences, des mots de maux, des clins d'œil et des coups de gueules, des propositions, des idées (parfois), des envies, transition toute faites pour toutes les belles...

les tamaris encore et toujours!!!

Construire en paille… Je ne pensais pas en octobre 2006, quand nous diffusions en séance publique le DVD sur la maison 3E, que nous irions aussi loin dans notre approche associative de quelques notions de projets. L’auto construction d’une maison en paille c’est se résoudre à rompre avec les idées reçues et le conformisme ambiant. Le monde changera que si nous changeons. Penser un jour construire en paille et s’organiser, s’articuler dans cette logique convient d’avoir fait quelques révolutions personnelles, écologiques, économiques, pratiques. L’idée de se prendre en charge, coordonner des équipes d’amis, de copains, de stagiaires pour sortir de terre un habitat sain, écologique et économique. Si les techniques sont multiples, celle du GREB, sur laquelle nous avons travaillé lors d’un stage de formation et sur un chantier privé, commence à prendre corps. Importée du Canada, cette technique confère les maisons à des climats rigoureux, ce qui me fait penser que, compte tenu du notre, cette technique peut être éprouvée localement. Plus que l’écologie et l’économie, ce sont aussi l’entraide (comme dans la 3E), la solidarité et les réseaux de compétences qu’il faut mettre en marche pour participer à un élan constructif Mettre de la paille au cœur de la maison comme un symbole de propriété privée, c’est aussi remettre l’agriculture au centre des schémas et débats de développement. Attitude pragmatique nécessitant des chantiers prototypes de formation où les retours d’expérience sont tout aussi importants que les notions de projet, quel que soit leur degré d’ambition. Nous avons créé une association, « autoktonomie » pour l’élaboration d’un village autonome, nous pensions, dans nos balbutiements, évoluer vers la création d’une SCIC pour permettre la rémunération des dirigeants, confrontés pour certains à des problèmes statutaires. Aujourd’hui, forts de nos expériences, compétences et projets, nous aimerions aller de l’avant pour la promotion de ce que serait notre habitat au sein de ce village. Peu importe les frontières administratives, plus nous regrouperons de projets potentiels, plus nous pourrons étayer nos ambitions de développements pour que chacun soit reconnu socialement, professionnellement, intellectuellement ; reconnu en tant que citoyen moteur d’un monde en mutation dans lequel on n’est rien quand on est seul. Ainsi, pouvons-nous avoir la certitude que l’on peut aujourd’hui auto construire économique, écologique, une maison au bilan énergétique positif, facile à vivre où les perspectives d’autonomie sont encore à développer mais dont nous vous faisons part de nos travaux au 31 juillet 2007. Pour avancer, il faut partir des acquis en ayant présent à l’esprit leur précarité. En admettant que nous sommes sollicités pour au moins deux projets, que les Tamaris soit la troisième potentialité, il est opportun de poser les différents éléments. Tout d’abord pour les organiser dans le temps car les priorités doivent être fixées assez rapidement. La ressource humaine conditionnant la réussite solidaire de tels projets, il faut la ménager, la respecter, la mettre en valeur pour ne pas faire feu de paille. Il y a une dimension de durabilité qu’il faut entretenir, de rationalité, une dimension humaine à la naissance d’une autre économie aussi marginale soit elle. Quand on ne plus dire que l’on ne sait pas, il est urgent de mettre en action des organisations aux statuts divers pour une synergie alternative. La dispersion doit être évitée pour que les moyens mis en œuvres soient à la hauteur des enjeux. Nous sommes fédérés autour de problématiques globales dont l’écho tarde à poindre dans notre microcosme local. Après un certain effort de maîtrise de l’énergie en changeant de mode de chauffage, je sais aujourd’hui qu’animer une base de 70 mètres carrés ne coûte en énergie électrique que 30 € par mois si on chauffe au bois. Que les charges d’eau, de bois, d’électricité peuvent être couvertes par la revente d’une centrale photovoltaïque de 3 kWh. Que des écarts plus grands peuvent être créés si l’on appose un chauffeau solaire. Au bilan sur l’année et selon mes premiers calculs, une somme de 30 € peut être portée au bénéfice d’un utilisateur lambda. Il est toujours temps de tatillonner mais poser une éolienne peut aussi être une source de production d’environ 4500 kWh en moyenne par an. Autant de recettes aussi maigres soient-elles compte tenu du prix de rachat du kWh éolien non-garanti contrairement au solaire. Il est possible aussi d’imaginer sur des terres, de planter des arbres pour auto produire son combustible. Raisonner sur le long terme, c’est aussi penser poêle de masse, plus économe qu’un foyer fermé, plus logique aussi. Évite bien des manipulations. Sous-entend par ailleurs une autre organisation de la maison. Redonner au mot foyer son sens étymologique. Vivre dans un monde réorganisé autour des problèmes énergétiques, c’est aussi se passer de voiture, vivre déjà dans un monde sans pétrole, pour développer les stratégies d’entraide et d’organisation des déplacements. En tout cas se passer de tous déplacements superflus, et de la voiture comme elle est encore conçue, comme outil individualiste et gouffre à pétrole, mauvais pour le porte-monnaie et la planète. Cela peut paraître banal de le dire mais notre mode de développement n’est pas exportable, si les pays émergeants doivent se développer selon un modèle, il est probablement encore à imaginer. OBJECTIFS DU PROJET : # Ni travailleur handicapé, ni apte à travailler je pense au travers du pilotage d’un tel projet, de la gestation au rythme de croisière, dégager quelques compétences que j’aimerais me faire reconnaître. # Résoudre une équation économico environnementale en bordure de littoral, labellisé « pavillon bleu ». # Créer un éco-chantier participatif, pédagogique et innovant. # Développer un travail en réseau pluriel : associations, entreprises, collectivités… # Définir une notion de prototype pour mieux paramétrer les constructions futures. # Élaborer des stratégies d’avenir pour les enjeux énergétiques et climatiques. # Proposer une vitrine de solutions d’auto-production, en partie subventionnée par le crédit d’impôt et le conseil régional pour les particuliers. # Générer une activité auto suffisante pour trois personnes, nécessitant des capitaux et des accords locaux. Tous ces objectifs d’ordre politique, militants, associatifs, professionnels, sociaux, environnementaux, économiques, touristiques, culturels nécessiteraient de trouver un interlocuteur unique, mais j’ai le regret de constater, depuis que je développe l’idée de base de loisir, ne n’avoir trouvé celui-ci. Vouloir développer un projet écologiquement cohérent doit prendre en compte un maximum de composantes de la société pour organiser une structure innovante dont les retours d’expériences serviront aux projets futurs. Ne sachant toujours pas, ce qui me, qui nous (association) fonderait à être écoutés et entendus par la collectivité locale propriétaire du bâtiment ciblé cette démarche s’inscrit dans une forme de rationalité et de pragmatisme. Même en total désaccord avec les politiques fortement influencés par la mono industrie locale, tous les efforts d’alternatives doivent être imaginés pour remplir les nombreux engagements environnementaux mondiaux. Nous ne sommes pas à part !
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