2 Décembre 2016
Il me semble n'avoir jamais supporté pas plus que digéré encore jusqu'à ce jour la manière dont la grève de 1995 et ces deux semaines de blocages divers et variés a pu se déroulé ici sur le Cotentin. Et si je peux encore changer d'avis sur ma perception des choses, je resterai assez intransigeant sur celle-ci.
En effet, dans les cortèges, et notamment dans les rangs de fabricants d'armes, déjà l'époque voulait que l'ont ait ici retourné le débat pour tenter de gagner du plan de charge. Je le sais d'autant qu'à une époque, je réclamai moi aussi du plan de charge alors que je savais par nature, par ma nature ne pas être à ma place ici.
Les expériences valent d'être vécues, les coordinations, la camaraderie, le sport, les marchés, le travail, les blessures, les risques, la musique, la bricole, les manifs, les coup de gueules, les coups de mou, les morts, les cuites, les rires, les collectes, et comme le disait un viel ami aujourd'hui disparu "et l'amour du travail bien fait, monsieur le directeur !". Et nul ne peut toujours se dédouaner de tout.
Nous savons bien nous les gens de mer que le permanence est totale et obligatoire, pour intervenir, sauver ou tenter de le faire, ceux qui auraient des difficultés à flotter, nager, plonger. Mais nous savons aussi que le sommeil est toujours réparateur, sa longueur ou sa durée plus précisément dépend des gens, du temps, du bruit environnant.
J'en veux pour preuve que lorsque des Pasdaran ont des difficultés, ils sont parfois accueillis sur des unités de combats flottantes sillonnant les mers. Enfin, dans ce cas pas n'importe laquelle !